Retour vers sa terre natal (libre)

Ah! Le jour du marcher, quoi de mieux pour faire de bonne affaire? Les soldes me direz-vous! Et moi je vous répondrais sans aucune hésitation que le meilleur moyen pour avoir des prix corrects c'est le marché. Et c'est d'ailleurs ce que c'est dit Aku lors de cette sortie. Le jeune homme avait parcouru une longue distance tout cela pour pouvoir regarder les étales des marchands ambulants, pour respirer l'air pour de sa ville natale. Cela faisait maintenant 2ans qu'il était partit et deux ans qu'il n'avait revus personne de son entourage. Comme il était bon de retourner chez soi, mais une certaine raison il ne voulait pas revoir son père, ni sa mère par contre ses sœurs c'étaient autres choses. Mais la vie est ce qu'elle est et puisque qu'il avait eu des "différents", il n'était plus accepté.

Mais dans le marché, il n'était pas seul, c'était un véritable raz-de-marée, les gens se bousculaient pour acheter les produits le plus vite possible. Après tout, premier arrivé, premier servi. Il avait l'habitude de type de comportement. Mais il avait une arme secrète pour de faire un chemin, un compagnon, un camarade, non plutôt un ami, fidèle, protecteur et aussi astucieux que son maître, Laïka, un husky de race pure aux yeux bleus pétillants de vaillance et de plaisir de vivre dont les dents faisaient reculer la moindre personne barrant la route. Il faut dire que cela était plutôt…efficace! Il avait eu de la chance de tomber sur Laïka. Et vice versa.

Le temps passait mais rien ne l'attirait, il n'avait soif d'aucun objet, juste une curieuse envie de fouiné, de bavarder avec les clients comme les marchands. Puis à l'opposé de son point de départ, un marchand de bijou, de magnifiques bagues serties de rubis et d'émeraudes, de l'argenterie à ne plus en savoir qu'en faire, de l'or qu'on aurait dit pur. Mais ce qui le fit s'arrêter là ne fut rien d'autre qu'un petit pendentif en forme d'éclair de couleur améthyste représentant un éclair. Le bijou n'avait rien de spécial mise à part sa forme, et c'était justement ce qui avait plu à Aku. Il l'acheta simplement moyennant un rabais sur le prix, après tout ces gens là aimaient marchander avec les clients. Il mit directement l'améthyste taillée autour de son cou et la froideur de la pierre au contact de sa peau le fit légèrement trembler.

Ensuite, il acheta un peu d'eau pour lui et pour sa chienne mais aussi de quoi se sustenter un peu, rien de bien lourd, une pomme juteuse et un os avec de la moelle à ronger. Il trouva un banc fort confortable et si installa. La vie était comme même bien faite, un moment tranquille dans une ville resplendissante.

La tête en arrière, les oreilles à l'écoute et les yeux fermés, le jeune homme ne se souciait de rien. Il n'avait que faire de son entourage immédiat, Laïka était partie faire un petit tour. Il avait l'habitude de la laisser faire ce qui lui plaisait du moins dans une mesure raisonnable. Elle partait parfois durant plusieurs minutes et parfois deux ou trois heures mais elle par conscience restait toujours dans un périmètre bien défini. Ce qui fit ouvrir les yeux d'Aku fut l'arrivé de petites plaintes ponctuées par de petites lèches sur sa main. La chienne ne faisait que très rarement ce genre de chose en public et lorsqu'elle le faisait c'était soi qu'elle devait se faire pardonner soit elle avait eu un moment de peur, de sursaut.

La chienne était revue et derrière elle se trouvait une demoiselle, d'apparence plus jeune que lui. Ses yeux avaient pratiquement la couleur améthyste du bijou qu'il venait d'acheter. Sa longue chevelure, elle aussi améthyste aurait sans aucun doute dansé dans les airs s'il y avait eu du vent pour la soulever. Il la trouva de taille moyenne et n'essaya pas de deviner son poids. La demoiselle s'excusa et il commença à comprendre pourquoi la chienne émettait ses petits sons. Il souriait largement caressant le cou de la bête avec force mais douceur faisant comme cela la joie de son amie.

-Ne vous en faite pas et en réalité, c'est plutôt à moi de m'excuser, Je laisse Laïka aller là où elle ne devrait pas.

C'est vrai Laïka en faisait toujours à sa tête et Aku ne l'en empêchait jamais car plus d'une fois, cela l'avait aidé lorsqu'ils étaient sur les routes. Il regarda la patte de l'animal et n'y trouva ni blessure, ni éraflure. Il tripota doucement le collier qu'il avait autour du cou. Les gens autour d'eux n'étaient nullement intéresser par la scène se déroulant ici bas car ce n'était pas la première fois que ce genre d'événement arrivait. L'homme se leva doucement s'aidant du dossier du banc comme d'un levier. D'un mouvement souple, il pris la main de la demoiselle et avait révérence lui déposa un baiser sur celle-ci.

-Laissez moi me présenter, je me nomme Aku Ogawa et voici Laïka, mon amie.

La chienne baissa lentement une patte en guise de révérence, une chose peu commune mais le neovaelis lui avait appris certains tours de politesse. La chienne se releva lentement et alla s'installer entre les pieds de son maître sans demander son reste.

La demoiselle portait le nom d'Anju, Cela lui allait très bien. Laïka à ses pieds, il la regardait sous toutes les coutures. Sans conteste elle était une myrths et non une novaelis comme lui. Puis elle lui posa une question, une question qui pour une personne normale pouvait paraître banale mais pour le jeune homme, cette question était spéciale car certes il avait quitté sa vie d'avant mais il gardait sa jeunesse gravée dans sa mémoire et dans son corps et cette jeunesse c'était ici qu'il l'avait passé. Le jeune homme hésita encore un moment, après tout une minute de réflexion de pouvait pas lui faire de mal. Il haussa les épaules et décida de lui dire, il n'aimait pas mentir.

-J'ai passé mon enfance ici mais j'ai quitté Cerrydwen, il y a 2ans. Depuis, je n'étais plus venu jusqu'à aujourd'hui. Avant j'habitais le manoir qui se trouve un peu plus loin.

Aku pointa du doigt une rue à sens unique qui ne conduisait qu'à un seul bâtiment. Un manoir vieux de plus de 500ans construit par et pour une seule famille. Une famille de noble Myrths, une famille qui avait depuis longtemps garder sa lignée et qui transmettait leur savoir et leur domaine de père en fils. Mais ce temps était terminé car un jeune garçon avait cassé cette chaîne, un jeune homme qui avait laissé ici toute sa famille et son histoire pour devenir un homme qui n'avait pas de compte à rendre à personne sauf à lui-même et aux deux déesses. Il ne savait même pas si elle savait à qui appartenait ce manoir et si elle connaissait les personnes y habitant : Les Ogawa.

Le jeune homme remis son bras le long de son corps et se réinstalla sur le banc. Il n'allait tout de même pas rester debout éternellement! Il y avait assez de place pour que la demoiselle s'installa comme elle le désirait. A vrai dire on aurait pu mettre facilement une troisième voir quatrième personne sans la moindre difficulté. Laïka ne monta pas comme à son habitude et préféra passer entre les jambes posa sa tête sur ses propres pattes en attendant que son mettre bouge ou bien qu'il lui donne un ordre. Le vent ne soufflait toujours pas, Aku paraissait heureux, il n'avait pas de scène particulière. Il regardait dans les yeux la demoiselle sans sourciller un seul instant. Attendant une autre question et en posant la sienne.

-Cela fait longtemps que tu habites dans cette ville?

La demoiselle s'arrêta nette avant la fin de sa phrase, il se dit que peut-être, il n'y avait pas que lui qui avait un passé lourd, un passé dont soit elle n'était pas fière soit qui était difficile à avouer. Il était dans la même situation, certes il lui avait dit qu'il avait habité ici mais il n'avait pas pourquoi il l'avait quitté et il à mon avis il n'en parlera sûrement sauf si la confiance entre lui et la demoiselle transperçait les frontières du voile du cœur et du voile de l'esprit, mais peu de chance que cela arrive. Aku aimait bien avoir de la compagnie et parler avec mais si les questions devenaient trop personnelles ou encombrantes alors il les éludait tout simplement comme Anju en ce moment avec sa nouvelle question.

-Je suis parti de cette ville pour aller m'installer à Nacrylia, la cité des Novaelis, cela fait 2ans que j'habite dans la cité et je me considère comme un des leurs mais si je ne suis pas souvent chez moi.

Les Novaelis, un peuple qui pouvait se rendre partout, à part chez les drakens, mais il n'avait que faire d'une ville ou il n'y avait pas de soleil, d'une ville froide de vie et chaude de sang. Il préférait de loin les villes d'Ouest, ensoleillé où les nuits étaient fraîches et les villes accueillantes. Puis de là où il était, il pouvait souvent partir à l'aventure avec les caravanes de marchants mais aussi seul parce qu'on lui avait proposé une somme d'argent en retour, à la vie de nomade et d'aventurier, cela l'avait toujours plus, même s'il n'avait que peu de possession, il restait un homme heureux et qui n'avait pas de problème d'argent.

-Je te parle de Nacrylia mais à vrai dire j'aimerai mieux parler de Cerrydwen. J'ai l'impression que rien n'a changée depuis 2ans. Toi qui y vis, tu peux peut-être me dire ce qui a changé ici?

Il avait hâte d'entendre des nouvelles de sa terre natale, le café du coin avait-il été fermé? Madame Grouille avait-elle enfin eu l'enfant qu'elle désirait tant? Est-ce que le temple avait enfin une nouvelle prêtresse? Il avait beaucoup de question sur ce qu'était devenue sa ville d'enfance.